Avec « Heian », Makoto San persiste et signe. Cette ère du Japon médiéval fait suite à celle de Nara (du même nom que le premier EP du quatuor). On y retrouve le son caractéristique du groupe masqué : le mariage entre les instruments en bambou façonnés par les 4 ronins et la musique électronique.
L’ère Heian (« paix » en japonais) marque un changement de capitale pour l’actuelle Kyoto, et les titres mutants « Fuji » et « Kodama » donnent corps à cette tension entre tradition et modernité. Les titres « Guadua » et « Kibo » font des incursions vers l’ouest et métissent encore davantage la musique de Makoto San. Cet EP de l’émancipation Heian pose les dernières pierres du temple originel de Makoto San.
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En perpétuelle évolution, le pattern ternaire de ce titre se dissipe pour passer d’une évocation vaporeuse à un rouleau compresseur homérique. Avec ce downtempo puissant et mélodique, Makoto San retrouve ses premières amours.
« Kodama », ou « esprit de l’arbre », est une créature surnaturelle du folklore japonais. A l’image de ce « yōkai » (esprit ou démon japonais), ce morceau mystique et sombre fait écho à la métamorphose, l’émancipation, aux échecs et à la renaissance.